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Les Amap ont bonne presse. Que de mérites en effet pour ces associations favorables à une agriculture paysanne : elles rapprochent le consommateur du producteur ; elles impliquent une consommation adaptée aux saisons, donc plus écolo... Une voix discordante a contrarié hier ce concert unanime. Et pas n'importe quelle voix : Christine Pénicaut, secrétaire générale du Syndicat des commerçants non-sédentaires, est la voix des marchés girondins. « Les Amap, on en a marre ! Pour moi, cette mode relève du pur snobisme... Sur le plan commercial, ce système fragilise l'économie des marchés, déjà précaire. Sur un plan social, je trouve que les Amap fonctionnent par petits cercles assez fermés, alors que le marché reste un lieu de brassage où se croisent tous les milieux. Ce système paraît par ailleurs très formaté : tout le monde reçoit le même colis le même jour de la semaine... c'est d'un ennui ! |
Enfin, j'ai des réserves sur la traçabilité des denrées. Il y a de nombreux contrôles sur les marchés, mais je ne crois pas qu'il y ait autant de contrôles sur les Amap... Certains présentent ce système souvent citadin comme un retour à la nature : ils frisent le ridicule ! » estime Christine Pénicaut, qui, elle, ne frise pas le conformisme.